The Golden Fang

Océane Bruel & Dylan Ray Arnold, Valérian Goalec, Lucille Léger, Ludovic Sauvage

 

Commissariat d’exposition : Fiona Vilmer en collaboration avec Scandale Project

 

Sur une invitation de Sarah Holveck

 

14 - 31.07 2022

 

 

The Golden Fang est l’occurrence réelle d’un scénario maintes fois remanié. Les humeurs changent, les décors bougent et parfois des immeubles remplacent les parkings. Chaque pièce est une version retravaillée à partir du corpus de chaque artiste, laissant en suspens l’état habituellement figé de l’œuvre.

 

Chez Pauline Perplexe, les formes qui nous entourent ont comme absorbé un vocabulaire existant tandis que leurs désirs se sont substitués à de possibles comportements sous-jacents. Chacune d’entre elles a déjà été exposée sous un aspect ou dans un contexte différent. Et si l’on cherche les gestes qui ont précédé ces adaptations, aucun ne s’est réellement dissous, par enchâssements ils en contiennent d’autres. Dans ces effets de rythmes, ces formes semblent s’être langui dans des états élastiques où les émotions et les humeurs se sont négociées comme de la matière.

 

Des pensées s’agglomèrent et saturent l’espace. Pliées et façonnées comme des éléments de décor, ces formes sont dissociées. Brouiller la texture qu’elles sécrètent reviendrait à rêver leur propre fatigue, ou à faire émerger une matière malléable à partir de laquelle un espace autoréflexif peut opérer. Dans ces mouvements d’introspections, les interrogations sur les motifs, les discours et les pouvoirs qui agissent dans notre relation au monde collent aux formes, mais par étirement, c’est aussi sur leurs propres mécanismes qu’elles cogitent. Chez Pauline Perplexe, elles investissent autant une spéculation de leur image et de leur matériaux, que ce qu’elles projettent du réel. Et quelque part cela implique une échappatoire, une attitude de prolongement comme une manière de se déplacer.

 

Dans le roman Inherent Vice de Thomas Pynchon (2009) et de nouveau dans son adaptation au cinéma par Paul Thomas Anderson (2014), The Golden Fang* est autant d’occurrences ou de représentations qui se rapportent à un nom : une goélette, un cabinet de dentiste, un cartel, un institut de réhabilitation, une organisation (discrète) de l’establishment. Ses contours flous et son système nébuleux changent de rôles, à l’image du capitalisme tardif créant les besoins autant qu’il pallie à leurs manques.

 

Fiona Vilmer, Juillet 2022

 

* Le Croc d’Or

Valérian Goalec, Dialogues, 2022, impression jet d’encre, cadre en aluminium, 50 x 40 cm

 

Valérian Goalec, Dialogues, 2022, impression jet d’encre, cadre en aluminium, 50 x 40 cm

 

Océane Bruel & Dylan Ray Arnold, Body double, 2018/2021, silicone, serviette en coton, métal, aluminum, fermeture, bonbon, 11 x 66 x 139 cm

Océane Bruel & Dylan Ray Arnold, Body double, 2018/2021, silicone, serviette en coton, métal, aluminum, fermeture, bonbon, 11 x 66 x 139 cm

Océane Bruel & Dylan Ray Arnold, Body double, 2018/2021, silicone, serviette en coton, métal, aluminum, fermeture, bonbon, 11 x 66 x 139 cm

Océane Bruel & Dylan Ray Arnold, Body double, 2018/2021, silicone, serviette en coton, métal, aluminum, fermeture, bonbon, 11 x 66 x 139 cm

Océane Bruel & Dylan Ray Arnold, The Surgeon of the nightsky restores dead things by the power of sound, 2020/2021, Métal peint, bouchon de bouteille en plastique, livre, silicone et plâtre, 103 x 76 x 29 cm

 

Océane Bruel & Dylan Ray Arnold, Narrator’s voice, 2021, silicone, bouteille en plastique, eau contenant des résidus de papier et des pigments, bouchon de bouteille, noeud avec une clochette ,33 x 14 x 20 cm

Océane Bruel & Dylan Ray Arnold, The Surgeon of the nightsky restores dead things by the power of sound, 2020/2021, Métal peint, bouchon de bouteille en plastique, livre, silicone et plâtre, 103 x 76 x 29 cm

 

Océane Bruel & Dylan Ray Arnold, Narrator’s voice, 2021, silicone, bouteille en plastique, eau contenant des résidus de papier et des pigments, bouchon de bouteille, noeud avec une clochette ,33 x 14 x 20 cm

Océane Bruel & Dylan Ray Arnold, The Surgeon of the nightsky restores dead things by the power of sound, 2020/2021, Métal peint, bouchon de bouteille en plastique, livre, silicone et plâtre, 103 x 76 x 29 cm

Océane Bruel & Dylan Ray Arnold, Narrator’s voice, 2021, silicone, bouteille en plastique, eau contenant des résidus de papier et des pigments, bouchon de bouteille, noeud avec une clochette ,33 x 14 x 20 cm

Ludovic Sauvage, Untitled (Dusk), 2022, impression sur polystyrène extrudé, polystyrène extrudé, bois, peinture, 53 x 18 x 5,3 cm

Ludovic Sauvage, Untitled (Dusk), 2022, impression sur polystyrène extrudé, polystyrène extrudé, bois, peinture, 53 x 18 x 5,3 cm

Valérian Goalec, Can’t be shared, 2022, Verres empruntés, eau teintée, Dimensions variables

 

Valérian Goalec, Can’t be shared, 2022, Verres empruntés, eau teintée, Dimensions variables

 

Ludovic Sauvage, Nightdrive (Front), 2018-2020, miroir imprimé, bois, aluminium, 39,5 x 21,5 x 5 cm

 

Ludovic Sauvage, Nightdrive (Front), 2018-2020, miroir imprimé, bois, aluminium, 39,5 x 21,5 x 5 cm

 

Ludovic Sauvage, Nightdrive (Back), 2018-2020, miroir imprimé, bois, aluminium, 39,5 x 21,5 x 5 cm

 

Lucille Leger, degradéxs irl, 2022, acier, résine époxy, verre securit, plâtre, collants, pinces. Dimensions variables

 

Lucille Leger, degradéxs irl, 2022, acier, résine époxy, verre securit, plâtre, collants, pinces. Dimensions variables

 

Lucille Leger, degradéxs irl, 2022, acier, résine époxy, verre securit, plâtre, collants, pinces. Dimensions variables

 

Valérian Goalec, Can’t be shared, 2022, Verres empruntés, eau teintée, Dimensions variables

 

Photos : Valérian Goalec